Je reviens avec un article sur notre parcours pour avoir un enfant… Je t’avais laissé sur un RDV avec mon gynécologue durant lequel il nous a renvoyé en PMA, l’hôpital dans lequel il travaille n’ayant pas de centre PMA.

Après mon RDV, je me suis empressée d’appeler ledit centre pour prendre RDV.

C’est assez particulier car mon gynécologue de base (le Dr R.) m’avait expressément conseillé une gynécologue dans ce centre de PMA (le Dr. K). Le Dr R. m’avait présenté le Dr K. comme la meilleure des meilleures… Et surtout, une gynéco qui serait d’accord de fonctionner avec des paillettes de sperme de mon mari pour les IAC dans un premier temps (ben oui,mon mari vit à Londres la semaine maintenant).

Sauf que… moi je la connais le Dr K. Dans un contexte professionnel, mais quand même un contexte vachement humain (on parle d’éthique de soins de santé, ensemble). Je sais qu’elle est super humaine et très compétente mais je crains qu’elle ne soit pas d’accord de me suivre si c’est pour me retrouver après une IAC autour d’une table en réunion professionnelle.

Du coup, je décide de téléphoner sans trop traîner, de prendre déjà le RDV avec elle et de lui demander discrètement à l’occasion d’une réunion qui doit avoir lieu quelques jours plus tard. Je téléphone le 20 novembre et j’obtiens un RDV le 5 décembre. Ouf, le délai est raisonnable; j’ai bénéficié d’une annulation (que j’espère de tout coeur être due à une belle grossesse surprise pour un couple en manque d’enfants).

Seul hic, le 5 décembre est un jeudi. Donc mon chéri est à Londres. Je vais donc me rendre seule à ce premier RDV qui est une première prise de contact.

Entretemps, je vois le Dr K. et lui demande si cela ne la dérange pas. Elle avait eu le Dr. R. au téléphone qui lui avait expliqué ma situation et elle est enchantée de m’aider. Bref, les choses se mettent petit à petit en place.

Le 5 décembre arrive et je me rends à ce premier RDV. Je dois refaire un petit topo de notre histoire médicale et de couple (en Belgique, le seul critère est de vivre ensemble depuis 1 an et de ne pas avoir plus de 45 ans pour entamer un  protocole d’IAC (ou avec don de sperme)).

Après cela… La gynéco et la sage-femme m’indiquent plein d’examens à faire pour mon conjoint et pour moi. Bon, il faut savoir que mon chéri avait déjà fait un spermogramme (très bon) et moi des analyses hormonales (TB aussi) et une hystéroscopie. Heureusement, je ne dois pas refaire cette dernière car mon gynéco a donné les clichés et son compte-rendu au Dr K. et tout allait bien.

En gros, voici ce qu’elle nous prescrit :

• Un nouveau spermogramme pour mon chéri
• Une analyse de sperme et de sang pour vérifier qu’il est « sain » donc sans virus ou infections
• Une analyse sanguine à J3 et J6 de mon prochain cycle pour vérifier les hormones, les virus et les infections
• Une écho de l’utérus et des ovaires à J6 de mon prochain cycle
• Une hystérosonograhie entre J3 et J9 de mon prochain cycle. Me voyant paniquer, elle me rassure vite en me disant que c’est nettement moins inconfortable qu’une hystéroscopie. Si tu veux en savoir plus, voici ce qu’est une hystérosonographie.

Elle me propose un nouveau RDV début janvier avec mon conjoint.

Si nous arrivons à faire tous les examens lors de mon prochain cycle qui devait démarrer le 11 décembre, alors, on pourrait tenter une première IAC lors de mon cycle de janvier. Bon, le timing va être serré – surtout pour moi car mon chéri fait ses examens quand il veut – car je pars à Londres avec notre fille et mon conjoint du 17 au 20 décembre et que le centre est fermé du 24 au 1er janvier inclus. Je te laisse calculer : il faut absolument que mon prochain cycle démarre le 11 décembre au plus tard. Sinon, tout tombe à l’eau. Sachant que je ne suis pas réglée au jour près mais à +_ 2 ou 3 jours près… Ça va être hardcore.

Quand je réalise cela, je me mets à pleurer et lâche beaucoup de mois de pression dans le bureau en présence de la gynéco et de la sage-femme. Elles ont été géniales. Elles m’ont rassurée. Elles m’ont dit que ça allait aller et surtout, elle m’ont enjointe de faire confiance à mon corps en me rappelant que rien ne venait dire qu’une conception sans aide était impossible. Le Dr K. m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit : « Charlotte, vous n’êtes plus seuls! On est là pour vous aider à réaliser votre projet de couple. On est là, et vous pouvez comptez sur moi ». Cela m’a fait beaucoup de bien. Enfin, ce n’était plus « notre problème à nous seuls »… On allait nous aider.

Je suis ressortie de ce premier RDV très angoissée à l’idée que mon cycle ait du retard mais en même temps rassurée sur le fait que… les choses allaient finir par s’arranger.

Et j’ai attendu mon prochain cycle… Et, évidemment, tout ne s’est pas déroulé comme prévu.