Ces fameux « essais »

On en reparle… Doucement. Ils ne sont pas encore à l’ordre du jour. Parce que j’attends que d’autres choses se remettent en place (je vous en reparlerai très vite, aussi). Mais on va y revenir d’ici quelques temps… Les dénommés « Essais-bébé ».

A l’instar de Claire Gezillig, dans cet article sur Dans Ma Tribu, je trouve que ce n’est pas très approprié et un peu culpabilisant comme termes… (Et Claire est prof de français langue étrangère, donc elle sait ce qu’elle dit… ;-)). Mais soit, passons sur les critiques terminologiques.

Il faut savoir que je suis un peu « control freak ». Je déteste ne pas avoir la maitrise et le « lâcher prise » n’est pas vraiment ma principale qualité. Et pourtant, je considère, les dernières années, avoir beaucoup évolué sur ce point. Surtout quand je vois la Maman que je suis. Je me trouve assez cool. Et j’arrive, justement, à lâcher prise quant à des principes, des préconceptions ou encore quant aux réactions de ma petite puce de deux ans. (Oui, je me jette des fleurs mais l’auto-congratulation a du bon, parfois).

Mais je déteste réellement cette période de non-maitrise que sont les fameux « essais-bébé ».

Pour ma première grossesse, j’étais déjà stressée mais je « savais » que ça allait aller. Je n’ai jamais eu peur de ne pas savoir faire d’enfant. Et, déjà, je disais à mon mari : « Pour un premier, ça ira. Je ne me tracasse pas. C’est pour le deuxième que ce sera difficile ». Et oui, déjà, la peur de la malédiction familiale (dont je vous parlais ici). Toutefois, j’ai commencé assez vite à virer « obsessionnelle » malgré que je sois tombée enceinte au deuxième cycle.

Pour ma deuxième grossesse, comme je vous l’ai dit, j’étais persuadée que ce serait difficile.J’étais donc passablement stressée à l’idée de me « relancer » et de voir les mois s’enchainer sans joli petit + sur le test de grossesse. Et puis, je suis tombée enceinte le deuxième cycle. A nouveau. J’étais rassurée que ça ait fonctionné si tôt. La suite (malheureuse) vous la connaissez.

Aujourd’hui, au moment où nous envisageons de penser à une troisième grossesse, je suis figée par l’incertitude. L’incertitude, déjà, de savoir quand nous pourrons à nouveau nous relancer. Ensuite, par l’incertitude de savoir quand je tomberai enceinte. Sachant que les mois s’enchainent. Et que mon désir de grossesse est présent depuis de longs mois. Depuis tout ce temps, j’ai envie d’une grossesse qui tienne. Et même si j’ai été formellement enceinte, mon attente ne remonte pas à l’échec de ma grossesse en avril mais bien quelques mois plus tôt quand j’ai enlevé mon stérilet au cuivre.

J’ai peur de virer monomaniaque. J’ai peur de ne pas du tout lâcher prise et de vivre avec encore plus d’angoisse et d’incertitude ces mois d’essais. Et j’espère, de tout coeur, que cette torture ne durera pas trop longtemps.

A vrai dire, mon rêve serait de tomber enceinte par surprise et de m’en rendre compte à la fin du premier trimestre. Mais ça n’arrivera jamais. Car je serai consciente de l’arrêt de la contraception (je ne PEUX pas l’arrêter avant le « Go » des médecins et je dois prendre une pilule du lendemain en cas d’accident) et que je ne vais pas vivre trois mois sans menstruations sans me poser de questions. Mais surtout, parce que je ne peux pas ne plus y penser.

Alors, je prépare mon corps, doucement. Je prends de l’acide folique depuis la fin de ma précédente grossesse, je refais une cure de magnésium (pour d’autres raisons qu’une envie de grossesse), je suis retournée chez mon ostéopathe, je prends soin de mon corps et prend beaucoup de précautions relatives à la toxoplasmose.

Et puis, on verra…

Et pour vous? Comment ça se passe? Arrivez-vous à prendre du recul? Avez-vous des petits « trucs »?

 

Je vous embrasse.

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19 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Charivari dit :

    Comme toi, je suis une vraie control freak…
    Mais j’étais persuadée que les essais seraient compliqués, dès le premier enfant. Et ce fut le cas : j’ai dû attendre un an pour tomber enceinte (et encore, j’ai eu de la chance, car on m’avait diagnostiqué des problèmes d’ovulation et même mon gynécologue spécialiste de l’infertilité était étonné que le traitement léger qu’il m’avait prescrit marche « aussi vite »). Une année que j’ai très très mal vécue, surtout qu’avant la naissance du premier enfant, on a l’angoisse de « et si jamais on ne devenait pas parent? ». A tel point que je ne veux plus revivre ça. Après en avoir beaucoup discuté avec mon mari, on est prêts à reprendre les essais pour le 2ème dès les 9 mois de ma fille. Au début (quand on était naïfs et innocents et qu’on parlait d’avoir des enfants sans s’être « lancés »), on ne souhaitait pas avoir des enfants aussi rapprochés (18 mois c’est quand même très peu!). Mais je me dis que si par miracle cette fois ci ça marche vite, ce sera un moindre mal…j’avais eu tant de mal à accepter que oui, ça peut prendre du temps, et non, on ne contrôle pas ces choses là.
    Peut-être que pour un deuxième l’attente sera dans mon cas plus douce, mais vu mon caractère angoissé, j’en doute. J’ai (encore) un petit pincement au coeur quand on m’annonce une grossesse, ça me paraît tellement « facile » pour les autres (ce n’est pas forcément vrai, je ne connais bien sûr pas leur histoire, mais je ne peux m’empêcher de ressentir ces émotions dont je ne suis pas très fière).
    En tout cas, je ne peux comprendre que ce soit pour toi une période difficile, en particulier au vu des circonstances récentes. Mais il n’y a aucune raison que la « malédiction familiale », comme tu l’appelles, te frappe, j’en suis certaine. Je crois qu’il faut accepter qu’on ne contrôle pas le timing de ces choses là, mais je sais combien c’est difficile..

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    1. Merci pour ton commentaire et de nous confier ton histoire. C’est difficile, quand on perd la maitrise de rester sereine. Je te comprends parfaitement bien que je n’aie jamais dû vivre une telle attente.
      Le fait que ton bébé n’ait que 9 mois, va peu-être t’aider à lâcher davantage prise?
      Je te souhaite, de tout mon coeur, que cela aille bien vite cette fois! Tu reviens nous raconter ton histoire?
      Belle soirée. 🙂

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  2. Claire dit :

    Alors je vais pas bien t’aider. Pour moi ce qui a été difficile c’est le ok, on se lance car ça a été assez long. Après, plus le temps passe et plus j’arrive à lâcher prise facilement. Les deux fois où je suis tombé enceinte était à 2 moment où je ne m’y attendais absolument pas. A tel point que ça n’a même pas tilté tout de suite quand j’ai eu le retard de règles (ce qui ne m’est quasiment jamais arrivé !) Je crois beaucoup que beaucoup de choses se passe dans la tête. Mais il n’y a qu’à dire qu’il ne faut pas penser à un éléphant rose pour y penser 😅

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    1. Exactement. Ne pense pas, sois cooL. Haha. C’est fou, depuis qu’on m’a dit ça, je me sens encore plus stressée. 🙂
      On verra. 🙂
      Merci pour ton gentil commentaire, prend soin de tes chatons.

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  3. ColombesMum dit :

    Bon courage — je ne suis pas sûre de pouvoir bien t’aider…étant moi-même assez control freak et en mode monomaniaque aussi dans ces moments-là…par contre contrairement à toi j’étais persuadée que ce serait dur pour le premier, et après j’étais rassurée, ça avait déjà marché…après ma fc ça a été plus dur…mais j’ai essayé de me recentrer, j’ai repris la phytothérapie, j’ai mangé sainement, me suis blindée de compléments (vitamines, minéraux, compléments pour détoxifier le foie, onagre, etc). ET j’ai repris le sport, pour évacuer toutes les tensions et les toxines. Au moment même où j’ai pris du recul,commencé à accepter (cf mon article sur « le 2ème, vous y pensez? » https://colombesmum.wordpress.com/2017/10/24/et-le-2eme-vous-y-pensez/), et bien je suis tombée enceinte..sur un cycle que je n’aurais vraiment pas deviné. Hasard, coïncidence…Pour moi l’acupuncture a fait des miracles pour ma première grossesse. Bon courage, les essais (surtout avec antécédents de soucis, fc, etc), sont très difficiles à vivre, surtout quand les annonces, les grossesses, les naissances pleuvent sur la blogosphère (et ailleurs).

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    1. Merci pour ton commentaire.:-)
      Les remarques des gens me font aussi bien ***** en ce moment.
      J’ai quand même du entendre, 1 semaine après le curetage, de la part d’une amie de la maman de mon chéri (oui oui ça va loin :-D) : c’est assassin de laisser une chipette comme ça sans frère et soeur. Il est temps de s’y mettre, hein!
      Haha.
      Je prends le parti soit d’être heureuse (quand c’est un ami ou une copine virtuelle que j’aime beaucoup), soit d’essayer de l’être, soit de ne pas trop m’y intéresser maintenant (ce qui n’empêche pas que j’y revienne plus tard) quand on m’annonce une grossesse. 🙂

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  4. ainohaetmoi dit :

    J’avais une angoisse non fondée avant d’arrêter la pilule: j’étais persuadée que j’aurais des difficultés à tomber enceinte, j’ai même demandé un examen à ma gynéco à l’époque ( qui s’est révélé parfait )… 10 ans de pilule pour moi ça laissait forcément des séquelles. Et puis… je suis tombée enceinte 1 mois après l’arrêt de la pilule, je n’y croyais pas! Ma princesse a 9 mois maintenant et c’est le contraire, je sais que je peux vite tomber enceinte alors j’angoisse de lancer le petit frère beaucoup trop tôt! Comme quoi…

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    1. Comme quoi nos histoires compte… 🙂
      C’est fou les constructions mentales qu’on peut se faire, quand même. J’en reviens pas.
      Profite de ta puce et le jour où tu seras prête… 🙂
      Bisous

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  5. Mam'Weena dit :

    Je ne peux pas t’aider non plus … la possibilité de ne pas pouvoir tomber enceinte était une de mes grandes angoisses (mes témoins de mariages pourront confirmer) …. heureusement, la nature à été clémente en me permettant de tomber enceinte deux fois du premier coup…
    Nous venons de reprendre les essais … et cette fois-ci, pas de « one shot », et je sens déjà monter quelques bouffées d’angoisses 😥

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    1. Courage! Ce sera sans doute un « second shot ».
      Mais c’est vrai que la perspective est souvent en elle-même tellement angoissante.
      Plein depensées et de doigts croisés pour toi.

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  6. Madame Bobette dit :

    C’est pas facile cette période… Je ne peux qu’en témoigner actuellement… Mais hier, je me suis faite une réflexion: « Profite de cette période ». Je sais que je n’aurai pas 3 enfants. Je ne sais pas si toi tu souhaites t’arrêter à 2 ou pas… Mais finalement, ça sera ma dernière grossesse et mes derniers essais donc tout comme la grossesse, je pense qu’il faut aussi profiter de cet état d’incertitude, de cette parfois longue attente… Tout sera oublié par la suite, tout sera digéré mais plus jamais nous ne le revivrons (enfin pour moi…) Alors, oui, je suis déjà à la moitié de mon 8ème cycles… C’est long… Mais pour Tess, il en aura fallu 15! Alors même si rien est écrit, j’ai décidé de profiter (mais pas trop longtemps quand même j’espère!)
    Je te souhaite d’aborder ce nouveau lancement des essais de manière la plus sereine possible 🙂

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    1. C’est merveilleux que tu puisses te dire ça madame Bobette ! De mon côté j’ai aussi toujours mal vécu les essais, la deuxième fois ça a pris plus de temps alors je l’ai évidemment encore plus mal vécu. J’ai beaucoup de mal en général avec l’incertitude et le lâcher prise. Mais a posteriori si je n’en garde pas un bon souvenir en revanche je n’aimerais pas changer l’histoire. Finalement je suis contente de pouvoir lui / me dire qu’il a été si désiré, si attendu… 🙂 Je trouve que c’est un beau début pour une si grande histoire d’amour !

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      1. On est d’accord sur le potentiel de philosophe zen de Mme Bobette. 😀
        On se ressemble sur ce point… Quelle difficulté de lâcher prise et de garder un bon souvenir. Mais j’aime l’idée qu’il ne fut pas en avoir de regrets.
        Plein de bisous

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      2. Mam'Weena dit :

        Moi aussi, je suis à chaque fois impressionnée par la zenitude de Mme Bobette … Moi qui ventilé déjà sur comment caller les vacances de mon mari l’année prochaine en fonction d’une future grossesse 😥

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        1. Madame Bobette dit :

          Mdr Tu me fais rire… Je pense que la grosse différence entre toi et moi, c’est que tu n’as jamais vraiment attendu alors que j’ai déjà patienter 15 mois la première fois! Je n’étais pas aussi zen, je peux te le dire! Là, je me doutais que ça allait être long mais j’ai l’exemple qui me dit que ça peut marcher sans aide! Bon par contre, si je dois dépasser les 1 an ou encore pire les 15 mois, pas certaine que je reste zen 😉

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      3. Madame Bobette dit :

        Oh tu sais, je n’irai pas jusqu’à dire que je vis bien les choses… J’essaye seulement de relativiser et penser comme ça m’a fait beaucoup de bien… Je t’assure que si cela doit encore durer 3/4 mois et attendre les 1 an d’essai… Je ne serai plus du tout aussi philosophique… Mais oui, j’aime beaucoup comme toi me dire que Tess a été énormément attendue avant même qu’elle ne soit là!

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    2. Wawww, quelle philosophie tu arrives à avoir.
      Nous on part plutot sur une famille nombreuse… Mais on ne sait jamais.
      J’avoue qu’à ce stade je suis INCAPABLE d’avoir autant de sérénité que toi.
      On verra bien. 🙂
      Je t’envoie plein de belles et douces pensées! 🙂

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      1. Madame Bobette dit :

        La sérénité vient en fonction de nos histoires! Tu tombes vite enceinte donc ça te rend impatiente et ta dernière expérience ne peut pas te rendre zen malheureusement! Moi, je sais que c’est long, donc autant penser à autre chose même si on est d’accord que c’est impossible 😉 Je croise les doigts pour toi!

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  7. Lumi dit :

    Je te comprends totalement.
    Les 19 mois d’attente que j’ai vécus avant de tomber enceinte de mon fils m’ont paru une éternité (même si, après coup, on oublie vite… surtout quand on n’a pas eu à en passer par la PMA, même si on a eu droit à des examens pas très sympas).
    Comme toi, c’est l’incertitude et l’absence de contrôle qui me pèsent beaucoup. Je n’aime pas pouvoir me projeter, j’ai des « et si » pleins la tête, je calcule des dates de terme… Bref, rien de bien zen !
    Et je ne sais pas si je serai beaucoup plus détendue pour une prochaine grossesse : certes, je sais que ça peut marcher, mais je me prends déjà la tête sur l’écart d’âge que j’aimerais parce que je sais aussi que ça peut prendre beaucoup de temps… (et c’est là que la Nature nous attend au tournant avec un petit deuxième one-shot, va savoir !).
    Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage et autant de sérénité que possible pour cette période délicate.

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