Le plaisir de garder le secret…

Lors de ma grossesse, nous ignorions complètement le sexe de notre petit Haricot. Cela a toujours fait beaucoup réagir les gens, alors je me suis dit qu’un petit article sur le sujet pourrait être intéressant.

Avant toute chose, je tiens à redire qu’on ne savait vraiment pas le sexe. Nous n’avons pas juste refusé de le dire (Maman, si tu passes par ici, c’est pour toi! ;-)).

Au départ, l’idée était de moi. Je voulais vraiment garder cette surprise et me laisser imaginer ma vie avec bébé, avec un enfant; sans, de suite, lui imposer des stéréotypes de genre ou des attentes trop particulières liées à son sexe. J’ai dû un peu convaincre mon chéri mais rapidement, il a été séduit par l’idée.

Nous n’avons eu aucune gaffe du personnel soignant, mais nous avons signalé au début de chaque échographie que nous ne souhaitions pas savoir le sexe.

Nous avons adoré cette expérience! Et pour un enfant à venir, nous referons la même chose, très certainement

D’abord, nous avons aimé laisser une forme d’intimité à notre petit haricot. Ne pas avoir pour ce petit être en devenir des attentes ou des rêves liés à son genre. J’avais également peur de la réaction de certaines personnes parfois très proches  en entendant des trucs du style : « Ha, il est temps qu’un garçon arrive dans ta famille, hein Charlotte? » ou encore « Chez Nomdefamilledechéri, les aînés sont toujours des garçons ». Bref, on s’est dit que laisser quelques mois de répit à ce petit haricot ne pouvait être que positif. Nous avions bien conscience que nous ne pourrions pas le protéger toute sa vie contre les préjugés liés aux genres, mais si on pouvait lui épargner de porter des attentes qui ne lui appartenaient pas pendant quelques mois, tant mieux.

Ensuite, et dans la continuité de ce que je disais plus haut : je suis issue d’une famille de sœurs. Les petites filles, je savais donc comment ça fonctionnait et autant je pouvais envisager une famille de filles, autant j’avais très peur de n’avoir que des garçons.  Je savais aussi que j’avais juste besoin de quelques mois pour envisager ma vie avec une fille ou un petit garçon. Cette part de rêve que le secret me laissait m’a permis de me sentir aussi bien avec les deux possibilités : avoir un adorable petit garçon ou avoir une magnifique petite fille. Et oui, parfois, les attentes de genres sont portées par les parents eux-mêmes.

Un autre argument, et pas des moindres surtout pour mon Homme :  cela titille fortement les gens! Il y a ceux qui ne comprennent pas (« Je ne pourrais pas! »), ceux qui sont persuadés qu’on sait mais qu’on ne veut pas le dire (« Ho, tu as dit « il », c’est un garçon! », « Mais non, « Il » comme le bébé. Pourquoi la langue française n’a pas un genre neutre? »); ceux qui voudraient que ton gynécologue leur dise juste à eux ce que c’est (véridique!); ceux qui te prédisent le sexe (dans mon cas, faux dans 95% des cas);… Bref, ça ne laisse personne indifférent et c’est finalement assez chouette.

Cela permet aussi de faire des achats assez neutres pour tout ce qui concerne le matériel de puériculture et les petits habits et pyjamas premier âge. Comme Poupette devrait être suivie par d’autres enfants, tout ce qui est nécessaire pour les premières semaines ou mois iront aussi bien pour une petite fille que pour un petit garçon!

Enfin, la magie du secret révèle toute sa force lors de la rencontre. D’abord, le bonheur de rencontrer son enfant nous fait nous rendre compte à quel point son identité sexuelle est finalement un détail dans l’amour que l’on a pour lui. Ensuite, le fait de donner un nom à la naissance prend tout son sens. C’est à ce moment-là que le nom est définitivement choisi et qu’il est offert à l’enfant. Et puis, j’avoue que lors de l’accouchement et de la poussée j’étais toute excitée à l’idée de savoir et que ça m’a quand même motivée. Enfin, l’annonce aux proches est géniale car ils avaient tous imaginé l’un ou l’autre sexe, donc ils sont surpris parfois, mais toujours heureux!

Voilà donc le premier petit secret de notre fille… Que j’ai longtemps crue être un garçon, (mais ça, ça sera pour un prochaine article)…

XXX

Charlotte

8 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Pititefleur dit :

    Pour un premier, j’aimerai bien que nous le sachions sans le dire ! Pour que les gens aient la surprise. Mais je ne sais pas si j’arriverai à convaincre mon mari.

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    1. Des amis ont décidé de garder le secret tout en le sachant eux-mêmes et je pense que cela leur a beaucoup plu. Même si cela signifie que les gens seront encore plus au taquet sur tous tes dires ;-).
      Pour convaincre mon Homme, j’ai cherché des témoignages sur internet d’hommes qui avaient aussi gardé le secret du sexe de leur enfant.

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  2. lbv14 dit :

    Je viens pour la première fois sur ton blog, et je découvre cet article qui me parle…car nous avons fait le même choix ! Je suis actuellement enceinte de six mois et nous ignorons le sexe de notre bébé. Comme tu le dis, cela fait beaucoup réagir ! Nous avons même des paris en cours dans outre entourage familial et chez nos collègues. C’est assez amusant !
    Le plus compliqué pour nous c’est de se mettre d’accord sur 2 prénoms !

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    1. Merci pour ta visite et ton gentil commentaire…
      On avait fait aussi des paris avec un formulaire google pour nos proches : sexe, date de naissance et prénom! Trop gai et une source d’inspiration pour les prénoms.
      Pour nous, le plus dur à trouver a été le prénom pour un petit garçon. On était d’ailleurs plus convaincu par le prénom de fille donc la nature a bien fait les choses! 🙂
      Nous avons eu beaucoup de plaisir à découvrir notre fille toute entière lors de la naissance, et je vous souhaite la même joie intense et le même bonheur.
      J’espère que la grossesse se déroule bien et que ton bébé est en pleine forme!

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  3. Au bout du voyage dit :

    Nous aussi, nous avons voulu garder secret le sexe de notre petit N., et nous avons adoré ça, si bien que nous voulons recommencer pour le second (lorsque second il y aura). Dans une société où tout le monde veut tout savoir tout de suite, avec une impatience brûlante, j’étais ravie de pouvoir épargner mon petit bout l’espace de neuf mois de tout ça. Je me suis dis qu’on pouvait bien lui laisser ce secret pendant ces quelques petits mois, secret qu’il nous révèlerait de toute façon avec tendresse à un moment donné.
    Et je te rejoins : le jour de l’accouchement, c’était génial, je poussais avec grande envie d’enfin savoir ! Et alors, quelle surprise ! Je pensais, dans l’inconscient, attendre une petite fille et ce fut un petit garçon ! Qu’est-ce que je suis contente !
    Mais effectivement, la majorité des gens ne comprenaient pas et n’arrêtaient pas de nous dire : moi je ne pourrais pas !
    Et pourtant, nous on a adoré ! Et je suis également bien d’accord avec toi sur le fait que savoir ou ne pas savoir, ça ne change rien à l’amour que je porte à mon bébé.

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    1. C’est marrant, moi j’ai longtemps été persuadée que j’attendais un petit boy… Et puis… C’était une petite fille. Merci pour ton gentil commentaire.
      Plein de belles choses en famille.
      Je t’embrasse.

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